Chagrin d'école
Daniel Pennac
"Donc, j'étais un mauvais élève. Chaque soir de mon enfance, je rentrais à la maison poursuivi par l'école. Mes carnets disaient la réprobation de mes maîtres. Quand je n'étais pas le dernier de ma classe, c'est que j'en étais l'avant dernier. (Champagne!)"
Ce livre a réveillé beaucoup de souvenirs. Des souvenirs d'études parfois laborieuses, d'apprentissages dans la souffrance, de blessures diverses. Je suis même allée jusqu'à ressortir mes bulletins scolaires pour mieux me souvenir du cancre que j'étais. Des fois j'y allais même d'un petit commentaire personnel "je n'étais pas si nulle que ça en fin de compte"!! Et le pire, c'est que c'était presque vrai! Je ne suis véritablement devenue un cancre qu'en rentrant au lycée. Enfin, passons...
Je me suis retrouvée, sur la même longueur d'onde que l'auteur pendant presque tout le livre. Alors, peu importe le tapage autour du Prix Renaudot qu'il y a eu par la suite.
C'est un roman autobiographique avec beaucoup d'anecdotes personnelles sur son vécu de cancre, la manière dont il s'en est sorti, son expérience de prof... Je ne trouve pas que ce soit moralisateur ou donneur de leçon. Après, on on partage ou non sa conception des choses. C'est personnel aussi.
" La vie les avait séparées. La vie normale, qui fait qu'une fille de vingt ans quitte la maison pour trouver un travail, aimer un amoureux, sortir avec ses amis, alors que sa soeur de quinze étudie encore au collège.
"Simple dit: "oh, oh, vilain mot " quand Kléber, son frère, jure et peste. Il dit " j'aime personne ici" quand il n'aime personne, ici. Il sait compter à toute vitesse: 7, 9, 12, B, mille, cent. 
